Last updated on 10 mai 2023
Nicolas Grosso
Fils et petit fils d’une tribu d’origine italienne version sud, Nicolas est élevé au
biberon à six cordes…
Dans cette grande famille d’ouvriers mélomanes, ses
premiers mots seront do-do, si-si, la-la puis Django, Charles Trénet, Brassens,
sétois lui aussi, qu’il aura loupé de deux ans à peine puisque ce dernier est
décédé en 1981.
Dès l’âge de six ans, années de primaire, le plus
naturellement du monde, il s’empare de la guitare de son père et fait ses
premières gammes.
Ne vivant pas dans une roulotte mais dans un modeste
appartement sur les quais de la petite Venise, la famille Grosso grâce à
l’insistance du patriarche, inscrit le petit Nico au conservatoire de Sète.
Il apprend là-bas à lire et écrire la musique avant de savoir lire un livre et
découvre le jazz sous la baguette d’un maestro, Louis Martinez.
Parallèlement à cet apprentissage, la fée électricité qui lui tend les bras lui fait rencontrer un
rockeur au grand cœur, Jean Guibal, le Duke de la rue Montmorency, qui lui
ouvre les portes du rockabilly et de la country music . ..
A douze ans, années de collège, il fait sa première scène et n’en descendra plus. Avec un répertoire de
covers, Gene Vincent, Elvis, Stray Cats, Hendrix de bar en bar, de salle en salle,
il sillonne comme les beaux vinyles, toutes les routes de France, de Suisse et
de Belgique, bref dans tous les endroits où la langue française chantée peut
l’être en anglais.
A l’âge où on décroche le permis de conduire, années de
galères, il passe sur M6 et décroche une place dans l’orchestre de Gilles
Pellegrini (Johnny Hallyday) et là comme d’autres avant lui, Francis Cabrel,
Liane Foly, Henri Salvador, Sacha Distel, il apprend à sauter d’un standard de
bossa-nova à un « dos gardenias para ti » en empruntant les passerelles d’un
big band. Opéra Garnier, Opéra Bastille, Café Social de Sète, rencontres
d’Astaffort, Nico cumule les projets, les EP, les albums et ne s’enferme dans
aucune grille, même d’accords !
Lala Power, Palinka Riders, Zazous Zélés,
Wallace, Séraphine sont autant de projets qu’il mène de front.
Son amour des arrangements et du studio en général le poussera à collaborer
pour d’autres artistes en qualité de musicien, arrangeur ou réalisateur.
Il écrit également des musiques pour des courts ou longs métrages.
Aujourd’hui, 2018, à 35 ans, l’âge où certains font une croix sur leur passé,
Nicolas se lance, après avoir griffonné une multitude de cahiers, dans une
carrière solo.
Ses textes en français se posent sur une musique hybride ou la
pompe chère à Django s’entremêle au « picking » du sud des États Unis.
Elvis avec Django.
Charles Trenet contre Eddie Cochran.
Eddy Mitchell tutoie Duke Ellington.
En résulte, « Me Voilà ! » son tout premier album, à paraître le 26 octobre 2018
et qui sera distribué par « Inouïe » .
(Marc Esteve).
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